Il y a dans le deuil une puissance contradictoire, une puissance absolue qui propulse tout autant vers la nécessité du changement que vers la tentation morbide à la fidélité au passé.
Sujet: Pourquoi le monde est si petit? {Carter} Sam Déc 29, 2012 12:21 pm
Carter & Maureen
"Pourquoi le monde est si petit? "
Levée depuis l’aube, Maureen n’avait qu’une hâte, rentrer chez elle pour faire une bonne sieste. Une insomnie, cela ne lui était pas arrivé depuis des lustres. Elle en connaissait la raison : Pourquoi Mac avait-il parlé de mariage en plein milieu de leur diner ? La jeune femme aimait beaucoup le jeune homme, mais elle l’aurait volonté étranglé la veille au soir. Si jamais on l’avait arrêté, elle aurait pu plaider la folie, la folie de Noël ! Elle aurait pu avouer l’avoir pris pour le Grinch et aurait voulu sauvé le Noël de tous…
- Merci beaucoup Maureen! Tu n’oublieras pas de dire passer le bonjour à ta Tante, et n’oublie pas d’embrasser Mac de ma part ! ajouta apprentie-pharmacienne avec un sourire coquin.
La blondinette sourit, non pas du message qu’elle avait à transmettre mais pour le fait d’avoir imaginé tout ce scénario pour plaider la folie passagère si elle étranglait Mac ! Elle secoua la tête et après un “Joyeuses fêtes”, elle sortit de l’officine pour rejoindre son véhicule. Il y avait du monde sur la place centrale, surement à cause des fêtes, mais son pick-up bleu à la peinture délavée ne passait pas inaperçue. Elle se dirigea vers le véhicule en baillant quand on la hella, elle s’arrêta dans sa course pour se retourner et découvrir l’apprentie-pharmacienne. Elle lui tendit un bloc-note : son bloc-not de facturation :
- Je ne sais pas si c’est l’odeur de vos plantes, mais vous avez l’air dans le coltard… plaisanta la jeune femme avant de prendre une attitude toute à fait différente alors qu’elle regardait par-dessus l’épaule de Maureen. Elle fit un signe de la main et un grand sourire en ajoutant, Le nouveau venu est trop craquant. Purée, faut pas qu’il me voit avec cette blouse immonde !
Elle fila avant même que Maureen puisse réagir et en partant, lui lança le bloc qui atterrit par terre.
- MERCI, puis elle murmura en se relevant j’espère au moins que ce mec est aussi craquant que tu le dis
Elle se retourna et ouvrir la portière du pick-up qu’elle n’avait pas fermé. Les vols n’étaient pas très fréquents dans le coin, surtout si c’était pour voler cette antiquité. Elle balança le bloc sur le siège passager lorsqu’elle se retourna machinalement pour voir le fameux “nouveau venu”. Elle avait l’impression de l’avoir déjà vu quelques part, mais où ? Elle resta figée devant la porte ouverte, observant fixement cette homme quand un flash, un lointain souvenir s’imprima dans son cerveau.
- Non mais c’est pas possible !
Elle partit à la recherché de ces fameuses clés, qui n’ayant aucune pitié pour la jeune femme, avait décidé de se cacher dans un recoin bien tordu pour faire perdre tout son temps à Maureen. Elle laissa échapper quelques mots pas très jolis alors qu’elle fouillait sous le siège passager, partageant toute sa frustration avec les passants.
Carter J. Presley
Welcome to Great Falls
« On reconnaît un propriétaire de chevaux à l’intérieur de sa voiture ; on y trouve des bottes, de la boue, des friandises pour poney, de la paille, des objets de sellerie... Et puis, naturellement, au-dessus de tout ça, des enfants et des chiens. »
de Helen Thomson
Sujet: Re: Pourquoi le monde est si petit? {Carter} Dim Déc 30, 2012 3:49 am
Il ne faisait ni chaud, ni beau en cette période de fêtes dans le Montana. Mais cela ne changeait pas vraiment de Boston où le froid était monnaie courante. Il était tôt mais Carter avait décidé de quitter la maison. L'ambiance y était oppressante et terrifiante. La chimiothérapie de sa mère n'avait pas encore commencé parce que des sois-disant tests n'avaient pas donné d'assez bons résultats. En attendant une nouvelle chance, elle devait se gaver de vitamines et autres compléments alimentaires dont l'intérêt et l'utilité le laissaient franchement perplexe. Rien dans son aspect physique ne pouvait laisser penser qu'elle était malade, mais le fait de le savoir et de se préparer à l'éventualité que la chimio ne fonctionne pas avait changé du tout au tout leur façon de fonctionner. Certes, Carter n'était pas revenu depuis l’Assomption – et il ne venait franchement pas souvent – mais il sentait bien que les choses étaient différentes. Ses sœurs étaient différentes. Son père était différent. Seule sa mère semblait faire abstraction de cette maladie qui avait décidé de la ronger par petits bouts.
Ça n'a pas changé d'un poil hein! Constata-t-il avec une certaine tendresse – qu'il ne s'avoua pas – en traversant la grand place pour rejoindre une petite boulangerie dans laquelle il avait déjà tout goûté lorsqu'il était petit.
« Bonjour, je voudrais un pain au chocolat et trois cookies s'il vous plaît ! » Il regardait toujours les vitrines et ne vit pas de vieilles mains saisir ses emplettes. Lorsqu'il releva la tête, le visage qui lui faisait face souriait. « Mon dieu ! Mon petit Carter ! Mais vous êtes revenu ! C'est bien plus tôt que d'habitude ! » « Oh ! Margaret ! Il me semblait que vous aviez pris votre retraite ! » cette femme était une antiquité à Great Falls. Jamais la boulangerie n'avait été ouverte sans sa présence et son sourire. Jamais un enfant n'en était ressorti sans quelque chose à manger, fut-ce un minuscule cookie ou un morceau de pain. « Oui, mais je m'ennuyais un peu toute seule, alors je suis venue donner un coup de main pour les fêtes ! » « Oh, très bien ! Je vous remercie Margaret, bonne journée ! » Il lui donna les quatre dollars et quitta la boulangerie souriant. Il avait pas mal de souvenirs dans cette boulangerie.
Un cookies dans la bouche, il aperçut une jeune femme quitter la pharmacie, suivie trois secondes plus tard par une des apprenties qui lui rendit ce qui semblait être un bloc de notes. L'apprentie – qu'il ne connaissait pas – lui fit un signe de la main et, tout en avançant, il lui répondit par un petit sourire pour se retrouver tout prêt de ces deux jeunes femmes. La blonde se retourna et se fut le choc. Il sut à l'instant même qui elle était et se souvint de comment ils s'étaient rencontrés, de comment ils en avaient découvert qu'ils venaient tous deux de Great Falls. Il se souvint du faire part de décès. De l'enterrement auquel il n'avait pu assister en raison de derniers examens. Son visage se figea à l'instant même où elle éclata d'un « Mais c'est pas possible ! ». Que répondre à une réaction comme celle-ci ? Il était clair qu'elle l'avait reconnu. Il semblait clair qu'elle ne voulait pas spécialement le voir.
« Je... Je ne voulais pas vous déranger... Je suis désolé... » Enfournant un second cookie, il entreprit de repartir dans l'autre direction, pour rentrer et laisser tranquille cette femme qui semblait plus vouloir être seule qu'autre chose. Cependant, quelque chose le força à se retourner. « Je suis désolé pour votre mari. Je l'estimais beaucoup. C'était un homme bien. » Il se tut un instant, cherchant des mots qui – cette fois – tardaient à venir. « Voilà. C'est.. Bon... Au revoir. » Il se tourna de nouveau. Il n'y avait rien d'autre à ajouter, non ?
Désolée, c'est pas terrible, terrible...
Maureen J. Morgan
Welcome to Great Falls
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Sujet: Re: Pourquoi le monde est si petit? {Carter} Dim Déc 30, 2012 5:54 am
Elle était fatiguée, sur les nerfs, et cette chasse au trésor sous les sièges de la voiture commençait à vraiment lui prendre la tête. Heureusement elle arriva à mettre la main sur ces fichues clés et lorsqu’elle se releva, elle vit le jeune homme, posté juste à côté de son pick-up.
Il semblait mal à l’aise… Une réaction qu’elle n’avait pas revue depuis 6 ans, une réaction qui la rendait dingue, une réaction qui l’avait obligé à cacher son histoire. L’homme lui bredouilla des excuses, engloutit l’un des fameux cookies de Margaret puis s’en alla. Maureen poussa un soupir de soulagement et s’installa sur le siège conducteur. Main sur la portière, elle allait la refermer quand il fit volte-face et ajouta :
« Je suis désolé pour votre mari. Je l'estimais beaucoup. C'était un homme bien. »
Entendre ces mots la fit frissonner et une sonnette d’alarme retentit dans la tête de Maureen alors qu’elle sortait en trombe de sa voiture afin de faire taire cet homme dont elle avait zappé le prénom. “La ferme, la ferme, la ferme” hurla-t-elle en elle-même en regardant alentour pour voir si quelqu’un les observait, les écoutait. Les condoléances et autres messages du même style, elle en avait horreur. Heureusement il n’y avait personne sur la grand place. Elle avait pu cacher sa situation durant 6 longues années, cela n’allait pas s’écrouler maintenant, pas à quelques jours de la nouvelle année. La période des fêtes était toujours douloureuse pour Maureen et elle ne supporterait pas de faire la Une des potins de la ville !
« Voilà. C'est.. Bon... Au revoir. »Conclut-il en se retournant, mais Maureen n’en avait pas terminé avec lui.
- Non, c’est pas bon ! Lui dit-elle en l’attrapant par la manche pour l’obliger à se retourner. Vous ne pouvez pas parler de Jason… Pas ici, pas maintenant ! Ne parler plus jamais de Jason, c’est compris ? Le menaça-t-elle de son index avant de remonter en voiture et de claquer la portière.
Elle agrippa le volant, ferma les yeux et tenta de reprendre un semblant de calme en inspirant profondément. Elle ne voulait plus les ouvrir, elle avait peur que quelqu’un ait été le témoin de sa réaction. Peut-être avait-elle rêvé finalement, elle n’avait pas dormi de la nuit après tout…
hs: Moi aussi je suis un peu rouillée ;p Ca reviendra petit à petit. Et pour info moi j’ai trouvé ta réponse très agréable à lire.
Carter J. Presley
Welcome to Great Falls
« On reconnaît un propriétaire de chevaux à l’intérieur de sa voiture ; on y trouve des bottes, de la boue, des friandises pour poney, de la paille, des objets de sellerie... Et puis, naturellement, au-dessus de tout ça, des enfants et des chiens. »
de Helen Thomson
Sujet: Re: Pourquoi le monde est si petit? {Carter} Dim Déc 30, 2012 6:23 am
Elle fouillait dans sa voiture à la recherche d'une minuscule petite chose qui lui échappait. Bizarrement, il songea à ses femmes désespérée de la littérature. Celles qui court après leur vie en courant après un petit objectif tout à fait insignifiant. Si elle avait amorcé les gestes annonçant un départ, elle sortit en trombe de son petit pick-up bleu et Carter sentit que les choses ne s'arrêteraient pas là. Elle semblait furieuse, mais il y avait quelque chose de plus. L'architecte n'aurait pas su dire quoi.
Le problème de cet homme était sa bonne éducation. Sa bonne éducation et la peur que pouvait lui inspirer un trop plein de sentiments, quels qu'ils soient. Alors il décida de la laisser seule, parce qu'il se doutait bien qu'elle avait dû entendre toute une pléiade de condoléances. Parce que ce n'est jamais ce que l'on veut entendre dans ces cas là. Parce que cela ne fait qu'accentuer le désespoir, la peur et surtout la peine. Et alors qu'il se retournait, prêt à partir, elle lui attrapa la manche. « Non, c'est pas bon ! » Il n'avait pas le droit de parler de son mari selon elle. Pas ici, pas maintenant. Et si, devant cette fureur Carter était d'abord prêt à tourner les talon, il ne put que rester pantois lorsqu'il constata qu'elle était tout à fait incapable de repartir. Les mains sur le volant, les yeux fermés, il savait pertinemment qu'elle tentait de se raisonner. Se raisonner et s'empêcher de pleurer. Il ignorait totalement ce qui avait bien pu se passer depuis le décès de son mari, mais ce ne devait pas être des choses agréables.
Alors il s'accouda à la fenêtre ouverte. Les mains croisées, il la fixa un instant. Les gens commençaient à les regarder. Il n'était guère commun de voir une femme sur le point de pleurer au volant de sa voiture au milieu de la grande place de Great Falls. Sans trop savoir pourquoi, il décida qu'il ne la laisserait pas dans cet état.
« Très bien. Pas ici, pas maintenant. Mais vous n'avez certainement pas le droit de m'interdire de parler de votre mari. Je ne suis pas ennemi. Je ne souhaite pas vous faire de la peine. » Le ton était encore un peu dur. Parce que Carter était agacé. Agacé de se mettre dans une situation dont il ne savait comment s'en sortir. C'était Anna et Holly qui consolaient les gens. Certainement pas lui. « Vous êtes furieuse, tendue et triste. Vos mains tremblent et je doute qu'il soit judicieux de repartir en voiture dans cet état. » Bravo petite maman ! C'est tout à fait ça, tu es dans le rôle ! La maman chiante qui dit des trucs dont on se fout ! « Je vous offre un café si vous voulez. Je ne vous parlerai pas. Je ne serai même pas assis à côté de vous si vous le souhaitez. Mais prenez un café. Et tenez, un pain au chocolat » Sortant la viennoiserie de son sachet, il la lui tendit en espérant au moins qu'elle prendrait le temps de la manger.
Il était prêt à partir à la moindre agression de plus. Il n'était pas là pour subir les foudres d'une veuve éplorée. Ce n'était pas son rôle.
Et surtout, il avait ses propres chats à fouetter.
Maureen J. Morgan
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Sujet: Re: Pourquoi le monde est si petit? {Carter} Dim Déc 30, 2012 9:42 am
Alors qu’elle se concentrait sur ses inspirations et ses expirations, elle eut cette sensation d’une présence non loin d’elle. Elle ouvrit un œil, puis le second, tourna sa tête vers la gauche, et vit le jeune homme posé contre sa voiture. Elle avait laissé sa fenêtre ouverte pour ne pas s’endormir au volant en venant faire sa livraison et il en profita pour lui parler. Elle était agacé qu’il lui parle de son mari, pire, qu’il ose s’octroyer le droit dans parler. Jason était à elle et à personne d’autre. Il disait ne pas vouloir lui faire de la peine, mais c’est la colère qui montait en elle et il le comprit rapidement puis qu’il le lui dit de vive voix.
Il était facile de voir que Maureen n’était pas dans son assiette, il le remarqua et lui fit une proposition qui la déstabilisa : il lui offrait un café ! Etait-il en train de la draguer ? S’attendait-il à ce qu’elle soit gentille avec lui ? Jason n’était plus là après tout, il avait le champ libre… Encore une fois son esprit partait dans de drôles de directions. Elle était sur le point de couper court à cette conversation et de démarrer lorsqu’il fit un glisser un pain au chocolat par la fenêtre du pick-up.
Là elle eut une réaction qui dut les surprendre tous les deux, elle se mit à rire. Voir cette viennoiserie apparaitre sous son nez la fit rigoler. Elle riait de bon cœur, jusqu’à s’en donner les larmes aux yeux. Décidément, cette journée n’était pas du tout comme les autres. Elle accepta la pâtisserie et parla doucement afin de ne pas attirer l’attention des gens qui commencer à les regarder un peu trop longtemps à son goût :
- Je ne suis pas originaire de Great Falls, mais New Carby aussi est une petite ville et que ce soit dans le Montana ou en Arizona, leur fonctionnement est identique. J’ai pu m’en rendre compte depuis que je me suis installé ici. J’aimerais que l’on évite de parler de mon mari en présence d’oreilles indiscrète si vous le voulez bien ? Personne ne connait mon passé et je préfèrerais que ça reste comme ça !
Elle lui fit signe de se reculer et elle finit par sortir de son véhicule. Elle essuya les larmes que sont fou-rire lui avait fait monter aux yeux et elle ajouta avec une moue coupable :
- Désolé pour m’être emportée. Vous m’avez un peu prise de court il faut dire. Ajouter à cela le fait que j’ai passé une nuit blanche et vous comprendrez, du moins je l’espère, mon comportement un peu impulsif. Ça vous dirait de reprendre tout à zéro ? proposa-t-elle en plissant les yeux, puis elle tendit la main : Bonjour je m’appelle Maureen Morgan, j’habite à à Flower Ocean Farm. Je serais ravie de prendre un café avec vous !
Elle laissa sa main tendue attendant qu’il accepte cette trêve et lui pardonne son emportement par la même occasion.
Carter J. Presley
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de Helen Thomson
Sujet: Re: Pourquoi le monde est si petit? {Carter} Mar Jan 01, 2013 4:31 am
Finalement, le pain au chocolat sembla être un argument suffisamment convaincant, puisque son arrivée provoqua un fou rire chez son interlocutrice. Bien qu'il n'en comprit pas la raison, Carter fut tout à fait satisfait de ce revirement de situation. Toujours cramponnée à son volant mais désormais plus souriante – quoi qu'elle usa d'une voix presque chuchotée – la blonde lui expliqua le pourquoi de sa « non envie » de parler de son mari décédé. Et l'architecture dut reconnaître qu'elle n'avait pas tord. Dans de petites villes comme Great Falls, tout se savait avant même qu'on ne se rende compte qu'on en avait parlé. Alors il acquiesça et la laissa descendre de son vieux pick-up tout en l'écoutant s'excuser de son comportement quelque peu emporté. Là, Carter ne put rien faire d'autre que de la pardonner. Lui même d'une impulsivité parfois préjudiciable, il ne pouvait tenir rigueur à cette jeune femme pour cette colère motivée par de la souffrance.
Attrapant joyeusement la main qu'elle lui tendait en signe de paix et de renouveau, Carter décida de jouer le jeu.
« Enchanté, je m'appelle Carter Presley, je suis architecte à Boston et vit actuellement chez mes parents. » Jetant un regard circulaire sur la grande place, il hésita un instant sur le café dans lequel aller et décida qu'il valait mieux choisir celui où ils auraient le moins de chance de rencontrer une commère connue de toute la ville. Il désigna alors un tout petit café bio et légèrement hippie. « Nous n'avons qu'à aller là, je doute que les vieilles commères de Great Falls s'y rendent... » Souriant, il entama leur avancée vers cette terre promise de l'anonymat. « Vous êtes installée depuis longtemps à Great Falls ? Vous faites quoi ? Enfin, si je puis me permettre... » Son but n'était aucunement de la brusquer ou de la déranger, mais il se voyait mal prendre un café avec Maureen sans discuter un peu de ce qu'elle pouvait faire comme métier à Great Falls où, mis à part avec le bétail, la terre et les chevaux il n'y avait pas beaucoup d'options. Si Carter ne vivait plus à Great Falls depuis plusieurs années, il revenait suffisamment régulièrement pour constater l'arrivée de nouveaux habitants, quand bien même cela ne se produisait pas toutes les semaines. Il était un fait avéré que cette petite bourgade n'était pas spécialement l'endroit rêvé des citadins et autres jeunes couples en quête d'un petit chez eux.
Enfin, après quelques pas, ils parvinrent à l'entrée du café, tout à fait vide même à une heure où l'on boit toujours un petit café.
« Je vais prendre un café bien noir, assez corsé et sans sucre s'il vous plaît. » Pivotant vers Maureen le sourire lumineux, il ajouta : « et vous ? »
Maureen J. Morgan
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Sujet: Re: Pourquoi le monde est si petit? {Carter} Ven Jan 04, 2013 7:38 am
Finalement il attrapa la main que Maureen avait tendue et la serra avec entrain puis il se présenta, comme elle venait de le faire. Reprendre une conversation sur de bonnes bases, cela avait du bon et elle espérait qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur. Carter, il s’appelait Carter et finalement d’autre souvenirs lui revinrent en mémoire lors de ce fameux diner où un serveur avait failli lui renverser le vin sur sa robe… Elle se souvenait également de Jason dans son costume avec son sourire à croquer. Il lui manquait terriblement mais elle secoua vite la tête pour éviter de trop y penser. Il ouvrit la marche vers un café non loin de là puis il commença à lui parler comme s’ils c’était vu la veille ou un peu plus tôt durant l’année. Il lui demanda des précisions sur sa situation à Great Falls mais avant qu’elle ne puisse lui répondre, il embraya sur de nouvelles questions alors qu’ils entraient dans la salle d’un petit café totalement désert !
- Je prendrais la même chose, merci ! Lui répondit-elle avec un léger sourire afin répondre au sourire radieux qui lui offrait le jeune homme.
Elle s’installa à une des tables, déposant sur le dossier de la chaise son manteau, elle s’assit et l’observa alors qu’il revenait avec deux petites tasses fumantes. Il en déposa une devant Maureen qui le remercia d’un petit signe de tête. L’odeur du café noir la ravigota quelques peu, oubliant sa fatigue elle finit par répondre aux questions laissées en suspens :
- L’un des avantages d’une petite ville comme Great Falls, c’est que les petits cafés comme celui-ci sont très tranquilles à ces heures-ci ! D’ailleurs, pour répondre à votre question de tout à l’heure, je me suis installée ici juste après… Enfin vous voyez, ça va faire 6 ans et je n’ai jamais pu décoller d’ici ! J’ai été un temps serveuse, j’ai travaillé dans la boutique de fleurs également mais depuis 2 ans environ j’aide ma tante à la Flower Ocean Farm.
Elle reprit son souffle, cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas parlé d’elle et de son arrivée ici. Elle était en train de faire le bilan de ces années passées à Great Falls et elle trouva ça étrange de le faire devant cet homme qu’elle ne connaissait pas spécialement. Elle laissa sa cuillère valsé dans son café puis sentant le silence s’installé, elle le brisa en reprenant la parole :
- Et vous, qu’est-ce qui vous amènent dans le coin ? Great Falls vous manquait ? Mais non, vous venez surement passer les fêtes de fin d’années en famille ?
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Sujet: Re: Pourquoi le monde est si petit? {Carter}
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